Séjour Vallée de la Clarée

Du 29 août au 4 septembre 2010



Dimanche 29 août:

Départ de la maison à 13h40, une route sans soucis, je partage mon voyage avec deux autostoppeurs chargés après Grenoble et qui s'arrêtent à Briançon. Arrivée à l’hôtel, je prends possession de ma chambre Les edelweiss). Peu de temps après, arrive Élisabeth avec qui je vais partager les edelweiss pendant la semaine. Très vite la présentation est faite, choix du lit et du placard; pas de problème pour prendre nos marques.

A 19h nous devons faire la connaissance de notre accompagnateur et du groupe, mais Vincent - notre accompagnateur - n’est pas là. Aussi c’est Gérard Gentil - son remplaçant - qui nous présente rapidement le déroulement de la semaine, et le fonctionnement de la maison. Un apéritif de bienvenue est servi, nous sommes invités à passer à table et à retrouver Vincent demain matin à 8H30.

Le groupe se compose de quatorze personnes, qui viennent de tous les coins de France. Repas en commun, l’appétit marche, les langues vont bon train, la première impression est bonne et nous sommes heureux de faire connaissance. Au menu : Carottes râpées, Blanquette de veau, riz, fromage blanc aux myrtilles. A 21h retour dans la chambre, lecture...


Lundi 30 août:

Lever 7h15, le petit déjeuner est servi à partir de 7h30, café, thé, lait, jus de fruits, fruits, pains divers, croissants, beurre, confiture, miel, céréales, yaourt. Rien ne manque. A 8h30 Vincent arrive, chacun prend son pique-nique, auquel il ajoute une part des denrées communes, pain, saucissons, fromages, chocolat, thermos pour le café.

Aujourd’hui départ à pied du Roubion pour le plateau des Thures. La température est de 9°C, le vent et les nuages sont de la partie. Départ en passant devant l’école du village qui comprend deux classes. Passage sur le GR 5, à notre gauche une restanque (petite parcelle de zone travaillée comme il y en a peu dans la vallée de Névache), à côté se trouve un clapier (lieu où l’on accumulait les pierres ramassées par les enfants dans les champs à la belle saison).

Le chemin suit le torrent du Roubion, et permet de voir les travaux d’aménagement de ce cours d’eau, et de son affluent la Léche, afin d’éviter les catastrophes lors des crues. A le voir aujourd’hui on a du mal à croire qu’au siècle dernier une crue avait anéantie le hameau du même nom, seules 3 chapelles ont résistées. Les habitations ont été reconstruites à l'inverse sur la rive droite du torrent.

En suivant le sentier qui serpente dans la forêt, nous avons la chance de voir un écureuil, et pouvons même observer un bec croisé, grâce au grand nombre de jumelles. Passage vers la cheminée de fée ou Demoiselle avec une belle vue sur la vallée; arrivée au vallon des Thures, à l’Est l’aiguille rouge domine, présence sur le terrain des dômes entonnoirs appelé doline, dépression de celui-ci du à la dissolution de la roche (gypses). La cabane du berger est là et le troupeau tout près. Deux choucas à bec rouge volent au-dessus de nos têtes, le vent souffle et il ne fait pas chaud. Sous l’œil des trois Rois Mages, nous arrivons au col des Thures (2194m) et au lac du même nom (aussi appelé lac de Chavignon), les nuages cachent le Tabor. Reprise d’une petite grimpette qui nous emmène au lac Bellety (2289 m), ici une borne indique la limite du Royaume de France et de Savoie avant 1860. Grande hésitation pour le choix du coin pique-nique, difficile de se mettre à l’abri du vent, heureusement le soleil se montre un peu, entre deux plissements de terrain l’appétit va bon train, œufs durs, saucisson, salade de (pâtes, petits pois, maïs), camembert, fruits, café et chocolat sont bien appréciés.

Très courte sieste pour certains, et l’on repart sur le plateau, puis descente par les drayes, dur-dur, il faut se cramponner, les bâtons aident bien, mais la difficulté est bien récompensée puisque nous apercevons des chamois, il est bien agréable que les jumelles passent des uns aux autres. Retour vers la cabane du berger; les marmottes sont là, non loin de nous, elles profitent d’un rayon de soleil.

Pour la descente nous empruntons une petite partie du GR 5b puis un sentier bordé de pierres de gypses sur lesquelles fleurissent les gypsophiles, et enfin une pente raide à travers les mélèzes, les pins sylvestre et les pins crochets. Arrivée à 17h après avoir effectué environ 700m de dénivelé.

Pour certains en compagnie de Vincent, discussion autour d’un verre : bière, chocolat ou citron chaud. Retour dans la chambre, douche et relax. 19h15 rassemblement de tout le groupe autour du repas : melon à la piémontaise (tranche de jambon cru et parmesan) flan de carottes, colin à l’aneth et à la crème, fromage et tourte aux pommes; ce bon repas alimente gaiement nos conversations. A 21h15 retour dans la chambre et discussion avec Élisabeth sur notre vie professionnelle jusqu'à 22h15, lecture et on dort.


Mardi 31 août:

Lever 7h15, petit déjeuner. A l’arrivée de Vincent tout le groupe est là, plus ou moins réveillé, organisation des sacs et des voitures, le bus et deux voitures particulières.

Ce matin moins de vent, mais il fait encore froid, avec un ciel plus dégagé qu'hier. Nous empruntons la D301 jusqu'à son terminus. Un peu après Névache premier arrêt pour un renard tapi derrière une voiture, que nous avons la chance de pouvoir observer. Deuxième arrêt pour une hermine (je n'en avais jamais vu), près d’un petit cours d’eau. Quelle chance, Vincent les a convoqués pour nous! Parc à voiture aux Chalets de Laval, point de départ de beaucoup randonnées, le groupe s'en va vers le vallon de la Cula. Le refuge de Laval vient d’être rénové avec les matériaux écolos, Névache est la commune qui comptabilise le plus de refuges en France. Un sentier serpente et permet de s’élever assez rapidement, les marmottes sont bien présentes et profitent du soleil sur les rochers.

Sur notre chemin, Vincent nous fait remarquer le pin Cembro, caractéristique de cette région, il pousse de 1200 à 2500m; ses aiguilles sont groupées par cinq, son bois est de belle couleur, tendre et facile à travailler aussi est-il utilisé pour fabriquer les jouets en bois du Queyras.

Après une bonne grimpette, nous arrivons sur le chemin de ronde à 2400m d’altitude. Il servait aux agriculteurs pour aller d’un alpage à l’autre, était donc bien entretenu, grosses pierres enlevées et couverture de lauzes plates certains endroits. Vue sur le massif des Cerces : la Tête de la Cassille, la main de Crépin. Arrêt réconfort, fruits secs, myrtilles, boisson, nous apprécions le soleil.

Arrivée au premier lac de Cula d’un très beau bleu (2550m); les moutons et le berger sont là. La commune loue un espace délimité aux éleveurs qui à leur tour embauche un berger pour garder leurs troupeaux en estive. Nous continuons à grimper et admirons les linaigrettes, le long des zones humides il y a aussi des grassettes, la floraison est terminée mais nous observons les feuilles dans lesquelles des moucherons sont piégés, ce sont des plantes insectivores. Nous atteignons le deuxième lac de Cula. D’ici un magnifique panorama : glacier Séguret Forand, le Pelvoux, le Coup de Sabre, le pic sans nom, glaciers Noir et Blanc, la barre des Écrins (4102m), la Meije, le Râteau, le Pic Gaspard c’est magnifique !!!

Repas à côté de ce lac : apéro au vin d’Alsace deux bouteilles que notre courageux Daniel a transporté, très apprécié par tout le groupe (merci), coppa, salade de riz, fromage, fruits, café sans oublier le chocolat. Pour les fans, une petite sieste s’impose.

Vincent propose un petit plus de grimpe, pour les plus courageux En fait à part Michel tout le monde est partant, ce qui nous permet de voir : un crâne de marmotte, plusieurs lagopèdes (perdrix des neiges) qui volent de rocher en rocher. Belle boucle d’une heure environ qui nous ramène vers le lac où sont restés nos sacs.

Descente sur le versant opposé à la montée. Pour certains et certaines les hanches et les genoux vieillissants souffrent un peu, mais ce sera vite oublié. Seule la beauté de ces paysages grandioses resteront dans nos mémoires. Arrivée aux véhicules à 17h30.

Ce soir Vincent mange avec nous. Au menu : chèvre chaud salade, choux fleurs, rôti de porc au serpolet, gâteau au chocolat accompagné d’une boule de glace. La fatigue de la journée n’altère pas les conversations. Les serveuses s’affairent pour desservir les tables car il est 21h30, l’heure de terminer la journée de travail.


Mercredi 1er septembre:

Rituel habituel, la température est plus agréable, le ciel est bleu.

Départ motorisé jusqu’au parking de Roche Noire. Dernier jour de vacances pour les enfants, aussi Vincent est accompagné des siens : les deux filles Alaïs, Ozanne et le petit Malou qui demain fera son entrée en CP.

Large chemin, pont de bois qui permet de traverser la Clarée, deux pécheurs sont déjà en pleine action. Un sentier nous emmène jusqu’au hameau de Roche Noire où deux chalets sont encore habités pendant la saison d’été, arrivée à la chapelle St Barthélemy (1960m). Groseilliers et framboisiers bordent notre parcours, observation d’une fleur - que je ne connais pas - l’euphraise (casse-lunettes) connue depuis longtemps pour le traitement des problèmes oculaires. Sur notre passage Vincent fait remarquer de gros blocs de grès alors que les sommets sont calcaires ce qui démontre bien que ce sont des blocs erratiques déposés par le glacier lors de son retrait. Les marmottes sont encore là, tout près, elles ne se sauvent pas trop et font grand plaisir aux enfants et aux grands. Les crêtes du Raisin et du Diable sont face à nous. Arrivée au camping, passage vers le refuge de la Fruitière de Fontcouverte. Jusqu’au début du XXe siècle, c’était le lieu de collecte et de traitement du lait pour les Névachais à l’estive. Le traitement fut transféré à Briançon en1907, mais la fruitière resta encore le lieu de collecte du lait durant quelques décennies avant d’être abandonnée et de devenir aujourd’hui auberge accueillante. Fontcouverte - fontaine sous les arbres, ou fontaine couverte - les deux personnes qui tiennent ce refuge sont les seuls à habiter toute l’année le fond de la vallée. Quelques pas et c’est la pause grignotage à côté de la cascade de Fontcouverte, de belles roches plates permettent de se délasser un peu.

Démarrage, le long de la rivière, au milieu de petites prairies ou des bosquets de mélèzes, une grande partie du groupe s’affaire à cueillir des groseilles pour les enfants qui voudraient que leur maman fasse encore un peu de confiture. Avec Alaïs, je m'attarde un peu, il y a tellement de fruits… puis, je lui fais remarquer qu’il faut rapidement rejoindre son papa sinon il va s’inquiéter, mais elle me tranquillise en me disant qu’elle connaît le chemin parfaitement, très vite le retard est comblé en allongeant un peu le pas. Deux rapaces volent au-dessus de nos têtes, à nos pieds pousse l’ail sauvage, à cause de la sécheresse il est difficile de l’arracher mais j’y parviens quand même, évidemment je le goûte, il est plus doux que l’ail cultivé. Arrêt pique-nique, au bord de la Clarée - torrent des eaux claires - Viande froide de bœuf, quinoa en salade, Morbier et tomme de Savoie, café, chocolat.

La journée de notre accompagnateur se termine là, il part avec ses enfants. Pour les vacanciers, chacun vaque à ses occupations : grande sieste, méditation, écriture de cartes postales, bavardages, bain de pieds, observation de la nature. Et l’on reprend notre descente le long de la rivière, avec Michel et Christine, nous accélérons le pas pour aller chercher leur voiture à l'Échaillon, puis récupérer Bernard à Névache et enfin nos véhicules laissés ce matin. Quand à Michel il fait le choix de descendre de Roche Noire en courant jusqu’à l’hôtel - bien courageux. Au village le groupe s’éparpille, Jacqueline, François, Rolande et Bernard partent à Briançon, les autres repartent à pied vers notre lieu de séjour. Christine et moi faisons une petite incursion à Névache (1600m), petit village authentique des Hautes-Alpes peuplé seulement de 330 habitants permanents, magasin de sport - achat d’une carte IGN, visite de l’église - elle a été construite sur une ancienne « maison forte » au XV siècle. L’ancienne tour du château est devenue le clocher qui a reçu la flèche en 1633. Regards sur les maisons aux bardeaux de mélèzes. Trois petites tables et chaises à l’extérieur de la boulangerie incitent à faire une halte désaltérante ce qui nous permet de reconnaître un bâton de marche abandonné par un des nôtres, après hésitation nous le récupérons. Retour à nos véhicules, le portable sonne, les têtes en l’air ont réagi, deux bâtons oubliés, mais où est le deuxième, demi-tour pour le centre du village, il est bien là, abandonné à l’entrée de la pâtisserie.

Arrivée dans la chambre, douche, il est tôt aussi je propose à ma compagne de chambre de prendre ma 206, direction le col de l'Échelle, belle luminosité sur l’Aiguille Rouge; une route tortueuse nous conduit jusqu'à Bardonècchia, petite balade dans la ville et retour à 19h. Le repas : tartelette à l’aubergine, ravioli de saumon, fromage, pêches cardinal. Soirée habituelle.


Jeudi 2 septembre:

Lever, déjeuner comme les autres jours.

Aujourd’hui le bus est conduit par Gérard Gentil, un premier voyage jusqu’au col de l'Échelle (1766m). Très beau temps, l’arrivée du deuxième groupe est rapide.

La grimpette commence sur le GR5b, le sentier serpente au milieu des mélèzes, l’Aiguille Rouge veille sur nous. Quelques filles soufflent un peu (chut, chut !!! Ça ira mieux). Assez vite les polaires sont rangées dans les sacs, il fait chaud et ça grimpe. Très belle vue sur la vallée italienne, le Tabor et le Cheval Blanc (qui fait frontière avec l’Italie). Arrêt fruits secs et boisson à côte Névachaise (2235m), tout en bas loin dans la vallée : Névache, le Roubion. Que c’est petit comment ai-je pu tenir là-dedans… je pense à la chèvre de Monsieur Séguin. Sous le pic de Guiau, les chamois sont là, tous essayent de les localiser, puis à l’aide des jumelles, nous les observons. Il semble même qu’un d’eux ait une patte blessée.

Quelques passages un peu vertigineux et étroits demandent un peu plus d’attention, surtout sous la Tour Carrée, et ralentissent la marche. Le sentier oscille entre France et Italie, tout le long se trouvent des vestiges de la guerre 39/45, ouvrages militaires qui sont maintenant en ruines, particularité d’un blockhaus (construit par les Italiens, occupé par les Allemands détruit par les Américains et les Français). Vincent nous montre des fientes de lagopède et donne l’explication dont tout le monde se souvient. Arrivée pour le pique-nique au col des Acles (2292m), une grande prairie légèrement en pente, nous accueille, en compagnie des marmottes, nous dégustons le jambon cru, taboulet et fromage le tout arrosé de Trébordon offert par Lucette. Sieste.

Mais il faut penser à la descente, un bref arrêt à une fontaine pour se rafraîchir et remplir les gourdes; d’abord une sente au milieu des alpages, puis dans la forêt, sur notre gauche au fond du vallon les Chalets des Acles. Nous arrivons à la piste forestière, longeons le torrent avec un superbe canyon - attention c’est haut - le trajet parait un peu long et enfin c’est l’arrivée à Plampinet (1480m). L'église est fermée, mais nous admirons une belle croix en marbre du Queyras et plusieurs cadrans solaires qui nous rappellent que le temps passe. A l’auberge de la Clarée nous nous désaltérons, Françoise et Christine profitent des transats, le service n’est pas rapide - surtout pour les citrons pressés! Le choix des boissons est restreint, une a passé la date limite de vente, les demis de bière sont très bons, nous apprécions ce moment de détente. Comme ce matin le mini bus fera deux liaisons Plampinet/le Roubion.

Avant de prendre place à table Christine a sa carte IGN alors nous regardons les chemins parcourus ces quelques jours. Pour le repas les femmes d’un côté, les hommes de l’autre, sauf Élisabeth, au menu carottes rouges et tomates, Tajine de poulets au citron confit, pommes de terre, fromage, baba au rhum - ce n’est pas le meilleur dessert de la semaine. Avec un dénivelé positif de 700m et négatif de 800m dans les mollets, à 21h30 il est temps de les mettre au repos.


Vendredi 3 septembre:

Réveil avec le beau temps. Départ en bus et voitures jusqu’au camping de Fontcouverte. Nous empruntons une partie du chemin descendu mercredi et le délaissons peu de temps après pour un autre sur notre gauche. Passage au Chalets Queyrellin, une petite chapelle dédiée à Ste Apolline. Dans le ciel azur un circaète Jean-le-blanc. Perspective sur les montagnes parcourues hier : côte Névachaise, le col des Acles. Le sentier suit le torrent du Chardonnet, face à nous, les crêtes de Queyrellin.

Après une heure de montée, arrêt pour apaiser notre soif, une heure de marche et 300m de dénivelé effectué. Passage près d’un premier petit lac, dans lequel il y a beaucoup de poissons, nous continuons de grimper. Pause fruits secs, en admirant deux grimpeurs dans les roches face à nous, les jumelles passent une fois de plus de mains en mains. Nous prenons de l’eau à une résurgence, et voyons des bouquetins, un vol de niverolles, et sept vautours fauves -la tête est rétractable en vol. Arrivée à 2645m d’altitude, face à nous la tête de la Cassille (3069m) et à nos pieds le lac du même nom, et une adénostyle des Alpes en fleurs. C’est là que nous dégustons : salade de lentilles carottes, cuisses de poulets, fromage, café, chocolat et sablés Bretons offerts par Jacqueline et François.

Détente digestive chacun à sa façon.

Une grimpette nous attend encore, et quelle grimpette dans le pierrier, un sentier vertigineux à peine marqué; mais, en douceur et avec prudence tout se passe bien. Panorama sur les Écrins, la Meije. Vincent nous montre un gros fossile végétal. Le col de la mine (2800m) dont nous apercevons l’entrée, seule mine graphite réellement exploitée en France, située dans une zone très exposée aux intempéries, elle a connu des conditions d’exploitation assez extraordinaires. Arrivée au col du Chardonnet, lecture de paysage : Col de l’Iseran, Route du Galibier, La pointe des Cerces. Nous sommes dans les grès carbonifères, tous tête baissée pour chercher de beaux fossiles.

La descente s’effectue par le GR 57, et lors d’une pause nous voilà bien surpris de la vision du sentier où nous sommes passés en début d’après midi, on a du mal à croire à cette incursion. Nous continuons jusqu’au refuge du Chardonnet, une grande halte, une belle terrasse ensoleillée, une boisson rafraîchissante, le ciel bleu, la vie est belle. Après 900m de dénivelé effectué nous arrivons aux véhicules.

Douche, repos. Ce soir c’est raclette en compagnie de la famille Chaumont au grand complet. Une surprise : Alaïs, Ozanne et leur maman donne un petit concert de violon et violoncelle, la maman chante avec beaucoup de talent. A la demande du groupe, Vincent passe un film sur l’Islande. Coucher un peu plus tardif que d’habitude.

Samedi 4 septembre:

Lever un peu plus tôt, ce matin il faut ranger les sacs, libérer les chambres avant notre départ en balade. Petit-déjeuner, confiture maison de la famille Chaumont (délicieuse), échanges d’adresses et au revoir avec Christine et Michel qui prennent la route ce matin pour les Pyrénées.

Départ 8h45 à pied de l'Échaillon, traversée de la Clarée, puis la piste longe la rivière, Vincent fait remarquer un animal non vu à ce jour : le loup - rouge, dessiné sur un arbre. Le sentier s’élève doucement puis beaucoup plus rapidement et durement. Échappée face à nous sur la grande Chalanche (2557m), les hameaux de Sallée, le Cros, le Roubion, et sur les nombreux clapiers. Le long du trajet, les passages d’avalanche sont très visibles, présence d’aulnes, grâce à leur souplesse, ils poussent et résistent à cette force de la nature.

Après une progression de 280m et 1h15 de marche, une halte s'impose pour combler notre soif au milieu des mélèzes. Nous avons le loisir d’observer un casse noix, perché sur une branche face à nous. François (un des connaisseurs d’oiseaux) entend un bouvreuil mais nous ne le voyons pas.

Ouf !!! Enfin arrivée sur la plateforme le plus important de la pente est gravi. Grignotage, boisson, Lucette en profite pour cueillir des myrtilles. Nous longeons le torrent du Cristol sur sa rive droite et arrivons au lac de Cristol (2245m), lieu idéal pour le pique-nique : jambon blanc, taboulet, fromage. Certains font la sieste, d’autres la cueillette des myrtilles, j’en profite pour m’élever un peu au-dessus du lac, quel changement de couleur, en bas il était vert, ici un bleu magnifique.

Et l’on amorce la descente, d’abord par le même passage que ce matin puis nous bifurquons sur la gauche en traversant le torrent, et continuons sur une sente qui nous conduit à Névache. De là une piste le long de la Clarée, dans les prairies les colchiques fleurissent. Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent ! C’est la fin du séjour (Jean-louis). Arrivée à l'Échaillon, douches et dernier verre ensemble.

Et les départs s’enchaînent : Denis, Élisabeth la navette est là pour Briançon (via le train pour leur domicile réciproque), François et Jacqueline (s’en vont vers le midi). Lucette va chez des amis (je pense qu'elle les a trouvés!) Jean-louis (emprunte le tunnel de Fréjus pour rentrer chez lui). Françoise et Daniel, Rolande et Bernard restent cette nuit à l'Échaillon. Quand à Geneviève elle attend mon départ, je l’emmène à Briançon (train à 20h). Mais je n’ai pas la nostalgie de l’Ardèche, je ne suis pas pressée de rentrer, avec les derniers nous profitons de la terrasse, continuons nos bavardages, à l’aide de mon guide Michelin nous repérons les divers lieux d’habitations du groupe. Enfin il faut bien partir, arrêt à la gare pour déposer Geneviève et direction Annonay non sans faire un arrêt au col de Lautaret et jeté un regard sur le col du Chardonnet qui est très visible. Arrivée à 22h sans problème.



J’ai enfin réussi à terminer mon journal de notre séjour dans la vallée de la Clarée, il est loin d’être parfait; malgré tout j’ai pensé vous en faire part, car nous avons partagé de bons moments ensemble.

Merci à notre accompagnateur Vincent, à Élisabeth avec qui j’ai partagé la chambre - et dont j’ai apprécié la compagnie - à tout le groupe curieux, sympathique et amical qui a permis à ce séjour d’être très réussi. J’ajoute un très grand merci pour les photos reçues et celles à venir.

Michelle


Les participants :

Vincent Chaumont notre accompagnateur super

Jacqueline et Françoise : d’Ille-et-Vilaine

Rolande et Bernard : de Loire Atlantique

Françoise et Daniel : du Haut-Rhin

Christine et Michel : des Pyrénées-Orientales

Geneviève : de l’Eure

Jean-Yves : du Rhône

Lucette : de Savoie

Élisabeth : des Bouches du Rhône

Denis : d’ Ile de France

Michelle : d’Ardèche






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